Les coliques du nourrisson

Aujourd’hui, on a eu envie de vous parler de ce sujet connu par de nombreux parents, souvent source de questionnement et d’inquiétude : les coliques du nourrisson. Qu’est ce que c’est ? D’où viennents-elles ? Comment accompagner bébé au mieux ? Et, aussi, comment s’accompagner nous même, en tant que parents?

Découvrez tout cela dans cet article réalisé par Sandra, infirmière et accompagnante en périnatalité, intervenante pour Gleebaby, LA maison digitale dédiée à la parentalité.

Comment définir les coliques du nourrisson ? Qu’est ce que c’est et comment les reconnaître ?

Les coliques, récurrentes chez de nombreux nouveaux nés, sont souvent assimilées à des maux de ventre intenses. Bébé manifeste son inconfort par son seul moyen d’expression, c’est-à-dire les pleurs.

Lors d’une crise de colique, le comportement et le corps de bébé témoigne de son inconfort. Il se raidit et l’on peut observer une hyper extension du corps vers l’arrière avec les poings serrés. Les pleurs entraînent aussi une rougeur de la peau et une crispation généralisée. Ainsi, l’abdomen devient très tendu et bébé fait des mouvements anarchiques d’extension et de repli des jambes sur le ventre. Toutes ces manifestations vont physiologiquement aider le nouveau né à évacuer des gaz intestinaux par simple pression et contraction abdominale.

Les coliques sont déstabilisantes pour papa et maman qui viennent d’accueillir bébé et apprennent à le connaître depuis sa naissance et à déchiffrer ses besoins, envies et inconforts. En effet, les premiers instants suivant la naissance sont un apprentissage réciproque autour des soins, du toucher, de l’éveil des sens et d’un dialogue corporel où l’observation est importante.

Quand pouvons-nous parler de colique du nourrisson ?

Les coliques apparaissent chez un bébé qui a plus de trois semaines de vie et qui est en bonne santé. Elles se caractérisent par des pleurs intenses d’environ trois heures par jour et au moins trois jours par semaine. Le repère à retenir pour les coliques est donc le chiffre trois. C’est un moyen mnémotechnique de dissocier les coliques du reflux gastro-oesophagien (RGO) par exemple qui lui est une pathologie autre dont la cause peut être physiologique, anatomique ou allergique.

Pouvons-nous éviter les coliques ou existe-t-il des facteurs de risque?

Bébé est un être immature à la naissance et son système intestinal peut ne pas être optimal de suite au niveau de sa flore bactérienne. En fonction du contexte de naissance, et du choix du mode d’alimentation, la flore intestinale sera plus ou moins abondante et efficace.

Ce processus est plus communément appelé et connu sous le nom de microbiote intestinal.

Lors d’une naissance par voie basse, le nouveau-né a traversé les voies génitales de sa maman et a en même temps absorbé sa flore vaginale ce qui va favoriser le développement de « bonnes » bactéries.

Le processus est le même lors de l’allaitement d’un nouveau-né. En effet, il a été prouvé par des études que le contact buccal et salivaire prolongé sur la peau de son parent permet une meilleure activation du système immunitaire et intestinal de bébé.

Cependant la méthode d’accouchement n’est pas dépendante des choix parentaux. Ainsi, si bébé naît par césarienne par exemple il convient de lui proposer des probiotiques en cure dès les premiers jours de vie pour compenser cette naissance dans un milieu stérile. Il en est de même pour les bébés non allaités. Les probiotiques ne sont pas un traitement aux coliques mais plutôt une alternative de prévention.

Comment traiter efficacement les coliques?

Si bébé souffre de coliques parlez-en à votre médecin, il pourra vous orienter vers un lait spécifique et vous prescrire de l’homéopathie ou des préparations pharmaceutiques à base de plantes.

Pour traiter les coliques, pas besoin de médicaments. De manière générale, ce qui permettra d’apaiser bébé rapidement sera le maternage proximal car cela apporte de la contenance, de la chaleur, des bercements, une présence. Ces sensations lui sont complètement connues et le rassurent car cela lui rappelle sa vie fœtale. Il baignait dans son liquide amniotique chaud à 37 degrés, regroupé sur lui-même, nourri en continu et bercé par la mobilité de sa maman et des voix extérieures familières. Contre les coliques les meilleurs alliés seront donc l’emmaillotage, les massages doux du ventre, et le peau à peau.

L’objet indispensable : la bouillotte au noyau de cerise à placer sur l’abdomen de bébé, elle exercera une légère pression et apportera toute la chaleur pour détendre et apaiser bébé. Vous n’en avez pas ? Utilisez votre main ! Frictionnez les au préalable pour les réchauffer et faites une légère pression contenante avec.

Le portage est aussi un vrai atout, bébé positionné sur le ventre sur l’avant bras de son parent ou dans une écharpe de portage. Dans celle-ci, il retrouve sa position physiologique et son enroulement naturel fœtal.

Des professionnels formés aux nouveaux nés tels que les ostéopathes et chiropracteurs peuvent être une réelle alternative thérapeutique et permettre de soulager bébé de tensions corporelles.

L’enfant passe neuf mois recroquevillé in utero puis arrive l’épreuve physique de l’accouchement et l’extension du corps et de la colonne vertébrale dès la naissance. Ces professionnels vérifieront par exemple la souplesse du diaphragme dans l’abdomen, la non pression des côtes, la mobilité du bassin etc.

Pour traiter efficacement les coliques il ne faut pas négliger le pouvoir du ventre qui est le deuxième cerveau humain et le centre des émotions. À tort on associe toujours les coliques uniquement à des maux de ventre mais il convient de prendre en compte de manière associée l’aspect libération émotionnelle.

Le bébé, si petit soit-il, est un être émotionnel qui naît déjà avec un bagage intra utérin et de naissance. Il a déjà emmagasiné son vécu de grossesse et d’accouchement, ainsi que les émotions de sa maman qui ne lui appartiennent pas. Les bébés sont des éponges à émotions. A nouveau son corps parle et via ce langage non verbal bébé extériorise ses émotions. Des pratiques telles que le Thalasso bain bébé® de Sonia KRIEF et la réflexologie bébé émotionnelle pratiquée par des professionnels formés est aussi une bonne méthode d’apaisement non médicamenteuse.

De l’art de savoir s’entourer en tant que parents

Un parent informé, entendu et écouté entraînera un lien parent/bébé serein et dans le bien être de chacun. C’est la clé selon moi d’une réduction des maux physiques et émotionnels de tous. Faites vous accompagner durant les 1000 premiers jours de vie de bébé et permettez-vous une renaissance.

Bébé vous en remerciera à sa manière, mais dans votre connexion unique vous entendrez son discours et vous ne connaîtrez peut-être jamais les coliques durant votre parentalité.

Pour aller plus loin :
Alors, si vous ressentez le besoin d’être écouté et aidé, vous pouvez vous tourner vers :

• la maison digitale Gleebaby, plateforme d’experts disponibles pour répondre à vos questions autour de la parentalité (sommeil, poussées dentaires, allaitement, diversification alimentaire…)

• Sandra, accompagnante parentale en périnatalité. Elle s’est formée aux soins psychocorporels pour le bien être par le toucher ainsi qu’à l’accompagnement pré et post natal à l’école du bien naître de Sonia KRIEF. Elle oeuvre dans le respect de la temporalité et besoins des parents et de leur bébé. 
  
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